À Saint-Étienne, nulle trace – « aucune rue, pas un square » – ne témoigne aujourd’hui de « l’authentique notoriété » de Charles Morice (1860-1919), à la fin du XIXe sicèle. L’a-t-on bien oublié ce publiciste du symbolisme. Lionel Bourg nous rafraîchit la mémoire dans une évocation à grands traits de cet homme qui aura très souvent tiré « le Diable par la queue ». Désargenté, certes, mais un sens artistique affûté. Bourg nous le montre dans le rôle sinon du découvreur, à tout le moins du passeur. Corbière et Verlaine lui doivent beaucoup. Ni la singularité de Camille Claudel ni celle de Picasso ne lui échappent, et pas moins l’œuvre de Gauguin. « Façon de justice », cet opuscule au style alerte se lit comme on regarde une comète.
A.D.
Un oiseleur, Charles Morice, de Lionel Bourg, Le Réalgar,
37 pages, 5 €
Histoire littéraire Un oiseleur, Charles Morice
mars 2018 | Le Matricule des Anges n°191
| par
Anthony Dufraisse
Un livre
Le Matricule des Anges n°191
, mars 2018.