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Dossier Georges Perros
En toute amitié, 3

juillet 2011 | Le Matricule des Anges n°125

En quoi Georges Perros est-il pour vous une sorte de moraliste modeste ?

Modeste, oui, à la mesure humaine (la phrase finale des Mots qu’il aimait à rappeler), outre le sentiment de ses limites, selon la définition kantienne, conscient de toute vanité littéraire, quelque peu honteux parmi les auteurs imbus de la collection où il publiait – les moins « importants » –, aux fréquentations quelconques de bistrot, sans nulle prétention verbale et d’une écriture modérée, peu cinglante – sauf devant sa télévision face aux célébrités (Pivot, Chancel) factices.
Car à lire, relire la lignée des Moralistes français, auxquels il s’ajouta, avec Cioran, il ne s’inscrit pas du côté de la maxime vernie, aphoristique – de La Rochefoucauld à Chamfort –, mais de l’observation indulgente, celui de Joubert, platonisme, idéalisation en moins. C’est pourquoi son ami Georges Lambrichs assurait qu’il n’était pas « moraliste ». L’important écrivain suisse Ludwig Hohl dans ses Notizen demande à un moraliste d’être à la fois « aigu et profond » – il pensait à Lichtenberg – définition à laquelle il échapperait donc, plutôt témoin avisé des hommes tels qu’ils sont, en ce sens « humaniste », non dans l’acception vomissable des gens de Droite (on continue, sans progresser), mais dans celle héritée des Latins, que tout ce qui est humain (même le pire) reste proche. Il écrivait donc sans manchette, non du haut d’un style magistral, mais dans la contemporanéité d’une époque médiocre, à transcrire d’une manière elle-même prosaïque, s’adressant à un lecteur moyen : des papiers, non un chef-d’œuvre, des poèmes ordinaires anti-mallarméens.
À l’homme modeste n’échoient parfois que le quotidien conjugal, le malentendu d’amitiés, une mort inepte à peine quinquagénaire…


Jude Stéfan

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