Dans ces dix-sept nouvelles publiées en 1975, l’Italien brasse les genres, les époques et les situations géographiques. Contrairement à d’autres récits, aucune de ces histoires n’a pour cadre explicite Milan. Il est en conséquence difficile de trouver un lien entre elles si ce n’est la maîtrise de Scerbanenco, cette rapidité d’évocation propre à la nouvelle, cette illusion de faire exister des personnages en quelques pages. Confessions de prostituée, de femme-flic, d’amoureuse ou amoureux, de délaissé, d’ancien espion nazi…, c’est le temps chez cet écrivain du bilan ou du point de bascule des destins. On retiendra ainsi par exemple L’Homme le plus seul du monde, Une femme de réserve pour Joe, Le Vieux Fritz cherche Maria et Warum, pourquoi. Une lecture agréable, sans vraie surprise : du travail bien fait.
10/18
Traduit de l’italien
par Guillaume Chpaltine
310 pages, 42 FF
Poches La Nuit du tigre
mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26
| par
Christophe Dabitch
Un livre
La Nuit du tigre
Par
Christophe Dabitch
Le Matricule des Anges n°26
, mai 1999.