Ce recueil de nouvelles déploie une galerie de personnages à la fois fantastiques et bien réels. Enfants ou vieux, ils sont souvent porteurs d’un secret qui les exclut de leur vie familiale. Ils passent pour fous ou malades, alors que leur regard innocent désarticule les rigidités sociales et met à nu les calculs psychologiques des individus. Père du New Gothic, à l’imaginaire débordant, Coleman Dowel (1925-1985) raconte la peur, la mort, la sexualité dans un style tour à tour surréaliste, lyrique, inquiétant. A travers la vision de ses personnages, les détails du quotidien prennent des proportions étranges. Le narrateur est sujet à des hallucinations qui donnent du suspense aux faits les plus banals. L’écriture frôle la folie, avec une maîtrise rigoureuse de la fantaisie. Chaque nouvelle est une métamorphose de la réalité, due aux tiraillements psychiques des héros, et exprime tous les possibles de l’insconscient. Chacune d’elles est comme une pâte réussie dans une prose virtuose.
Éditions Joëlle Losfeld
Traduit de l’américain
par Bernard Hoepffner
250 pages, 130 FF
Domaine étranger Les maisons des enfants
juin 1996 | Le Matricule des Anges n°16
| par
Valérie Rouzeau
Un livre
Les maisons des enfants
Par
Valérie Rouzeau
Le Matricule des Anges n°16
, juin 1996.