RUBRIQUE Entretiens
Les articles
Une colline nommée désir
Quarante-cinq ans d’écriture d’une colline ardéchoise, La Face nord de Juliau touche à sa fin. Grand projet, unique, cézannien, organique, de Nicolas Pesquès, par quoi c’est la relation de l’homme au langage et au réel qui y est scruté, interrogé.
Ouvrons le premier volume de La Face nord de Juliau (1988), son incipit : « Face à l’inconnu, à ce qui toujours résiste et reste à dire, le désir vient du harcèlement et de l’obstination… du retour entêté, d’assaut en assaut, vers cela : l’inépuisable… » Les mots de désir, d’inachevable, ceux de ressassement, l’élan qui voudrait endurer la recherche d’une relation, on pourrait aussi les trouver dans toutes leurs variations au sein des 19 volumes de l’entreprise, discrète mais sûre, de ce gigantesque chantier qu’est La Face nord de Juliau. Faisons un saut, dans les huit, neuf, dixième face...
Un auteur
Chroniques baroques du Paradis
Comment transformer une maison de retraite en dernier îlot de résistance ? Le nouvel ouvrage de Lídia Jorge le dépeint magnifiquement, vibrionnant de vie, de créativité et d’espérance.
Immanquablement, dans les romans de la native de l’Algarve, le sud méditerranéen du Portugal, un être surgit de l’anonymat, s’extirpe de la foule, s’élève, tournoie et capte les vies des personnages alentour, puis renvoie leurs lumières, leurs voix, leurs histoires. À la fois miroirs aux alouettes, kaléidoscopes, sonos, chaires ou encore sémaphores, ses livres sont des mises en abîme...
Un livre
La Foudre
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de
Pierric Bailly
Les affinités électriques
Pour son septième récit, Pierric Bailly, romancier des embardées existentielles et des destins contraires, mêle amour, crime, et orages.
Ce qui se présentait comme une situation compliquée s’est en fait avéré d’une simplicité enfantine. » Ce propos que tient le héros à propos d’une de ses relations amoureuses vaut aussi pour l’intrigue de La Foudre : Pierric Bailly nous entraîne dans une histoire mouvementée avec beaucoup de sérieux et de légèreté.
Votre nouveau roman est un livre plein de rebondissements, un thriller...
De la tendresse, bordel !
Dans Crétin des Alpes ! Dominique Fabre renoue avec ses romans d’une enfance tout à la fois meurtrie et enchantée. Et avec une langue posée au bord de la tendresse.
Les aficionados de Dominique Fabre le savent : l’homme a vécu son enfance loin d’une mère qui l’a confié lui comme sa sœur à une famille d’accueil dans les montagnes alpines. Rejeté et accueilli en même temps, enfant « mensualisé » qui le week-end regardait les autres gosses endimanchés rentrer pour deux jours chez eux, le gamin « parisien » grandit donc au bord des champs et d’une rivière...
Écrire au contact des choses
Poète discret de son vivant, Jean-Pierre Le Goff a laissé une importante somme d’écrits posthumes d’une qualité et d’une ampleur insoupçonnées.
Fort de ses quatre cents pages et de la soixantaine de textes inédits qu’il rassemble, Le Vent dans les arbres offre une vue imprenable et rétrospective sur l’œuvre de Jean-Pierre Le Goff (1942-2012), lui qui n’avait que peu publié. Sylvain Tanquerel, responsable de l’édition, nous explique en quoi cette publication jette les fondations d’une appréhension nouvelle de cet artiste de...