La rédaction Feya Dervitsiotis
Articles
Un livre
Mykonos
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de
Olga Duhamel-Noyer
Labyrinthe bleu et blanc
Avec une parfaite économie de style, la Québécoise Olga Duhamel-Noyer saisit l’enchevêtrement des contraires qui définissent une île grecque en été, lorsque la vague touristique la recouvre.
Tout de suite, ça tangue. Pavel, Christopher, Sebastian et Jules sont en mer, ils ont laissé sur le continent leur vie normale, leur passé, et la narration ne s’en saisit pas non plus. Pendant la semaine qu’ils passent à Mykonos, ces très jeunes hommes goûtent à un laisser-aller en règle. « La pression de l’espace social sur eux se relâche. Les interdits s’éloignent. » Avec ses plages, ses fêtes permanentes de jour comme de nuit, l’île des Cyclades réputée comme destination homosexuelle et cosmopolite, offre un vaste terrain de jeux dans lequel le groupe navigue librement, à la fois...
Un auteur
Tracer des voies
En 2022, l’écrivaine et critique d’art Émilie Notéris a publié une forme d’enquête littéraire intitulée Wittig (Les Pérégrines) pour tenter de saisir et d’incarner l’insondable romancière.
Émilie Notéris, votre « Brouillon pour une biographie de Monique Wittig » vient combler un manque. Quel écho a rencontré votre travail ?
L’écriture de ce livre est avant tout le résultat d’une enquête...
Un auteur
« Faire revenir Wittig sur la scène littéraire »
Éditrice et activiste lesbienne, Suzette Robichon a cofondé l’association des Ami·es de Monique Wittig il y a dix ans. Elle a créé la revue Vlasta, revue des fictions et utopies amazoniennes dont elle a dirigé le seul numéro – jusqu’à aujourd’hui – consacré à Monique Wittig et dans laquelle est publiée pour la première fois la pièce de théâtre, Le Voyage sans fin, en 1985. Suzette Robichon...
Dans la cohorte ailée des mots
Réédition de Virgile, non, de l’extase du paradis aux atrocités de l’enfer.
Lorsque paraît Virgile, non en 1985, Monique Wittig est désormais surtout associée au lesbianisme radical. Pourtant ce texte, qui demeure mal connu, est le moins revendicatif de ses romans, le plus ouvert au doute, le plus troublant.
Dès la première page, le « je » détonne dans une œuvre construite contre l’individuation. Une femme seule, « Wittig » (elle emprunte à Jean Genet l’utilisation...
Un auteur
Guériller la langue
Monique Wittig a construit une œuvre poétique et politique majeure, touchant à un art presque total. Se renouvelant sans cesse, elle a mené de subtiles et féroces opérations formelles et philosophiques pour éradiquer toute domination sociale et sexuelle. Depuis son prix Médicis il y a soixante ans pour L’Opoponax, état des lieux dans l’arène wittigienne.
Qui était Monique Wittig ? Ses amies la décrivent comme discrète, douce, à l’écoute, drôle. Célébrée en manifestation, citée sur des pancartes ou des tote bags, reconnue en tant que figure lesbienne et féministe radicale à l’origine de la fameuse sentence « les lesbiennes ne sont pas des femmes », l’énigmatique Monique Wittig reste aujourd’hui méconnue en France en tant qu’« écrivain » – et...