éditions Lignes Manifestes
A propos
Lignes gauche
Disparues en 2006, les éditions Lignes menées par l’écrivain Michel Surya ont donné naissance l’année suivante aux Nouvelles éditions Lignes. Tout aussi radicales en littérature, en philosophie ou dans les essais politiques….
Peu de maisons d’édition ont été créées par un écrivain philosophe. L’aventure commence par la naissance d’une revue, Lignes, en novembre 1987. Politique, philosophie et littérature figurent déjà au premier numéro dirigé par Michel Surya. Douze ans plus tard (après que la revue a été publiée par Séguier, puis Hazan), Lignes trouve refuge chez Léo Scheer. Les deux hommes se sont rencontrés en 1999 et Michel Surya prend une part active à la création de la maison que le premier a décidé de lancer. « Il fonctionnait à l’enthousiasme. Il pouvait prendre sous son nom les éditions Al Dante et en...
Ouvrages chroniqués
L' Eau des fleurs
de
Jean-Michel Reynard
2005
Mort en novembre 2003 à l’âge de 50 ans, Jean-Michel Reynard laisse avec « L’Eau des fleurs » un livre de prose inclassable, où se mêlent le journal intellectuel, la confession, l’autobiographie, et, enfin, l’endurance vivante d’une pensée en acte. Une somme ravageuse où la langue se renverse pour nous faire marcher sur la tête et nous confronter à nous-mêmes.
Œuvre posthume, L’Eau des fleurs a été rédigée entre décembre 1996 et avril 2003. Presque comme Rousseau déposant son manuscrit dans la crypte de l’église Saint-Sulpice pour être seul face à Dieu, Jean-Michel Reynard portait ce livre-testament cousu à son cœur, sorte de dernière balise susceptible de racheter le métier d’écrire tel qu’il n’y crut jamais. Jean-Michel Reynard écrivait dans cette solitude-là, au point où elle ne sauve de rien. Pourtant, ce n’est pas à un nihilisme que conduisit cette lucidité. Mais à la conscience d’un écart inéluctable, déclos, concentré, et porté à même un...
La Sociologie sacrée du monde contemporain
de
Georges Bataille
2005
La Sociologie sacrée du monde contemporain : soit cinquante-quatre feuillets interrompus au milieu d’une phrase, et qui constituent le corps (presque) entier, inédit, d’une conférence prononcée le 2 avril 1938 par Georges Bataille, dans le cadre du Collège de sociologie qu’il avait créé avec Roger Caillois et Michel Leiris. L’ambiance n’est pas vraiment à la fête : il s’agit, juste après Munich, de penser le monde contemporain et sa destinée. Ce qui se profile, et ce qui est déjà là : le nazisme bien sûr, mais aussi le bolchévisme et le fascisme. Bataille perçoit alors de façon fulgurante...