éditions Lapidaires
Ouvrages chroniqués
La Faim
de
Serge Semionov
2021
Un bolchevik raconte la faim qui sévit dans les villes. De la frustration aux hallucinations, quand se nourrir n’est plus une option.
Aux côtés de l’œuvre d’Isaac Babel, il faut désormais ranger La Faim de Sergueï Semionov. Traduit par Paul Lequesne, son « roman-journal intime » nous provient nimbé de la crédibilité de son traducteur et du récit de la vie de ce romancier russe né en 1893 et mort au front, en 1942, alors qu’il combattait, réengagé à plus de 50 ans, les troupes nazies. Il laissait l’un des livres les plus tragiques de la Révolution.
Le sujet de Semionov, la faim, n’est pas un mal bénin au moment où il le prend, en 1919, en plein cœur du grand bouleversement, peu de temps après le changement de régime, au...
Pantruche ou les mémoires d’un truand
de
Fernand Trignol
2021
Acteur à ses heures, auteur quand il y pensait, Fernand Trignol (1896-1957) fut surtout une figure discrète mais indispensable du cinéma français de l’entre-deux-guerres : conseiller « argot » d’innombrables films, de Pépé le Moko à La Bandera, de Fric-Frac à Paris-béguin, il fut en outre un fournisseur émérite de figurants en tout genre dont il garantissait le réalisme, n’hésitant pas à recruter pour les besoins de la cause la clientèle au grand complet d’un vrai bal musette ou bien à requérir sur la zone une tribu entière de romanichels.
Il faut avouer qu’il avait du répondant :...
Toya
de
Marcelle Auclair
2022
La señorita Victoria Urquiza Iturbe vient de mourir. Les meubles de la vieille demoiselle sont vendus aux enchères dans la maison même où elle aura passé sa terne et pieuse existence. C’est à cette occasion que la narratrice tombe sur son journal, dont la lecture fera l’essentiel du livre. On y découvre une âme tourmentée par l’amour. Celui que n’aura pas celle qui, très tôt, se sait laide. Celui qu’elle porte à son beau-frère, le bel Hernan. Celui, enfin, qu’elle éprouve pour son neveu, dont elle se rêve avoir été la vraie mère avant de lentement déchanter pour s’enfoncer définitivement...