éditions Isolato
A propos
Respirer les lieux
C’est avec discrétion et obstination que les éditions Isolato bâtissent un singulier catalogue, dédié à une littérature de « plein air ». Éloge des détours, du proche et du lointain, de l’étonnement et de l’indépendance.
Cueillir, vibrer, voyager : c’est ce que s’évertuent à proposer les éditions Isolato depuis maintenant quatre ans. Chaque lecture est par essence vagabonde. Que ce soit par la prose, l’essai ou le poème, c’est un vivier de sensations et de méditations, suscitant échos et croisements. À l’image des « épopées paysagères et nomades » de Claude Dourguin qui interroge la mémoire des lieux (rivages, sentiers, terre arctique), souvent mêlée à la peinture. À l’image de Joël Cornuault, « qui aime tant ce qui fait brèche », musardant sur les terres de la géographie et de la littérature. Des...
Ouvrages chroniqués

Laponia
de
Claude Dourguin
2008
Qu’elle évoque ses nuits à la belle étoile ou ses traversées de l’arctique finnois, c’est du sentiment de la présence du monde que témoigne Claude Dourguin.
Un peu fille du vent, un peu chercheuse d’étoiles, Claude Dourguin incarne cette forme de poésie vécue qui naît de l’empoignade avec la réalité élémentaire. Témoin des amours de la terre et de la mer, du jour et de la nuit, elle cherche à renouer avec la conscience première d’exister, d’être là, au cœur même d’une commune présence. C’est pourquoi elle aime les chemins de traverse (elle vit en Haute-Provence), les lieux à l’écart, les voies dérobées. Une forme d’égarement propice au rêve, à l’exploration du sensible, dont témoignent bien des titres de son œuvre : La Forêt périlleuse,...
Les Leçons du vent : livre de bord d’une littérature du large
de
Kenneth White
2019
Pas de modèle, pas de système mais un mouvement qui relève d’un corps-à-corps quasi érotique avec le monde des choses et des éléments. La géopoétique de Kenneth White est une pensée heureuse qui vise à augmenter la sensation de vie. deux livres en donnent une nouvelle illustration.
Ouvreur d’espace, rôdeur des rives et lecteur des archives du monde, Kenneth White n’aura cessé de quêter une correspondance toujours plus fine entre l’esprit et les choses. Ce qui anime cet intellectuel nomade, ce transhumant, c’est le cheminement, l’itinéraire, la pérégrination, la rencontre entre nature et pensée. Il s’agit de sortir de soi, de dépasser l’idéologie de l’identité, d’aller ailleurs pour retrouver un certain sens du fondamental, une perception fraîche du monde, une pensée vivante fondée sur une dynamique poétique plutôt que sur une pensée pensante. Ce désir de renouveler...
Lettres aux derniers lettrés
de
Kenneth White
2017
Fidèle à sa devise – « Malgré tout » –, Kenneth White revient sur les fondements de sa pensée immanentiste consistant à redonner une direction à une culture déboussolée et à revitaliser le séjour de l’homme sur terre.
Sous un titre derrière lequel il ne faut voir aucune lamentation, Kenneth White a réuni huit essais qui s’attachent à cerner le sens, et les possibilités, d’une littérature vraiment mondiale. Après une analyse « spectrale » d’un monde « sur-humanisé » dans lequel la littérature ne prête guère de valeur qu’aux questions sociales ou psychosociales, il montre combien le rapport au monde, et donc la possibilité d’un langage-univers, ont été sinon totalement négligés du moins très peu explorés.
Par-delà le nationalisme et le cosmopolitisme, ce dont l’homme a besoin, c’est d’accueillir la...

Les Nuits vagabondes
de
Claude Dourguin
2008
Qu’elle évoque ses nuits à la belle étoile ou ses traversées de l’arctique finnois, c’est du sentiment de la présence du monde que témoigne Claude Dourguin.
Un peu fille du vent, un peu chercheuse d’étoiles, Claude Dourguin incarne cette forme de poésie vécue qui naît de l’empoignade avec la réalité élémentaire. Témoin des amours de la terre et de la mer, du jour et de la nuit, elle cherche à renouer avec la conscience première d’exister, d’être là, au cœur même d’une commune présence. C’est pourquoi elle aime les chemins de traverse (elle vit en Haute-Provence), les lieux à l’écart, les voies dérobées. Une forme d’égarement propice au rêve, à l’exploration du sensible, dont témoignent bien des titres de son œuvre : La Forêt périlleuse,...
Varanger
de
Alain Bernaud
2010
Brûlée de silence, balayée par les vents, la presqu’île de Varanger, à l’extrême nord-est de la Norvège, est un peu le sol absolu de la poésie pour Alain Bernaud. Une terre élimée où « même la ruine est luxe », où règne la toundra – « Vaste terre ! frottoir de l’abdomen de l’air ! » –, espace délesté de tout ce qui fait obstacle au rien « comme si roc, air, glace/avaient voulu réparer en s’annulant/notre sensation défectueuse d’infini ».
De grands ciels délavés, « ces broiements de gris qu’on appelle le vent » et qui immensifient espace et temps, quelques affleurements gréseux, la...
L' Œuvre de Kenneth White : lexique fractal
de
Muriel Chazalon
2019
Pas de modèle, pas de système mais un mouvement qui relève d’un corps-à-corps quasi érotique avec le monde des choses et des éléments. La géopoétique de Kenneth White est une pensée heureuse qui vise à augmenter la sensation de vie. deux livres en donnent une nouvelle illustration.
Ouvreur d’espace, rôdeur des rives et lecteur des archives du monde, Kenneth White n’aura cessé de quêter une correspondance toujours plus fine entre l’esprit et les choses. Ce qui anime cet intellectuel nomade, ce transhumant, c’est le cheminement, l’itinéraire, la pérégrination, la rencontre entre nature et pensée. Il s’agit de sortir de soi, de dépasser l’idéologie de l’identité, d’aller ailleurs pour retrouver un certain sens du fondamental, une perception fraîche du monde, une pensée vivante fondée sur une dynamique poétique plutôt que sur une pensée pensante. Ce désir de renouveler...