auteur Silvina Ocampo
Ouvrages chroniqués
Les Répétitions et autres nouvelles inédites
de
Silvina Ocampo
2023
L’œuvre étrange et inquiétante de Silvina Ocampo est un classique de la littérature argentine qui reste mal connu en France. Nouvelle traduction.
Avec son mari Bioy Casares et Borges, leur ami commun, Silvina Ocampo (1903-1993) fait partie du peloton de tête de la littérature fantastique argentine. Elle n’en était pas moins une personne réservée qui cultivait un univers très personnel et publiait relativement peu alors qu’elle n’aura jamais cessé d’écrire, et ce jusqu’à son grand âge. Les livres posthumes forment donc une part conséquente de son œuvre. Ainsi de ce volume, Les Répétitions, qui rassemble une vingtaine de nouvelles courtes et denses, bien dans sa manière, et deux brefs romans.
Plutôt que fantastiques, on pourrait...
Inventions du souvenir
de
Silvina Ocampo
2021
Une histoire que j’appelle prénatale, écrite presque en vers, mais qui n’est pas un poème. Il s’agit d’un livre où prédomine mon instinct. » C’est ainsi que Silvina Ocampo présente le curieux objet littéraire que sont ces Inventions du souvenir. Pas tout à fait un poème, effectivement, puisque ce long récit qui cherche à générer chez le lecteur des images (celles, insaisissables, d’impressions fugaces, comme ressurgies du plus lointain de l’enfance) prétend moins à la charge lyrique ou sémantique du mot qu’à l’immédiateté « naïve » d’une évidence. Non pas reconstruire péniblement, mais...
Sentinelles de la nuit
de
Silvina Ocampo
2018
Il fallait pour boucler l’œuvre de Silvina Ocampo produire à nos yeux francophones, si l’on peut dire, ses miscellanées. La grande Argentine (1903-1993), épouse d’Adolfo Bioy Casares et sœur de Victoria Ocampo (1890-1979), l’éditrice de la revue Sur pour laquelle elle écrivit longtemps, brillait dans le domaine de la nouvelle. Cela n’étonnera pas à la lecture de ses Sentinelles de la nuit mises en ordre par Ernesto Montequin, celui qui a permis la publication posthume de La Promesse (Éditions des femmes, 2017). Selon le propre aveu de son auteur, les Sentinelles constituaient le livre...
Ceux qui aiment, haïssent
de
Silvina Ocampo
1998
La réédition d’Un photographe à La Plata (paru en français en 1991) et celle de Ceux qui aiment, haïssent (1989) prouvent à nouveau la talentueuse élégance de Bioy Casares. Présenté comme une parodie éclairée des romans policiers du 19e siècle, Ceux qui aiment, haïssent a été écrit à quatre mains par l’Argentin et sa femme, Silvina Ocampo. Un exercice où « l’important, c’est l’amitié, ne pas avoir de rivalité ni de vanité » comme l’expliquait Bioy Casares à La République internationale des Lettres N°17 (avril 1996). Un état d’esprit qui trouve sa traduction dans un style aérien, sans...