auteur Romain Graziani
A propos
Mues émouvantes
Entre ironie et volupté, le deuxième recueil de Romain Graziani confirme une voix qui pour embrasser le monde requiert les sujets les plus inattendus.
« À se rétracter dans ses plis, l’homme sent le renfermé, et l’évent s’il épanche aux confins. Déployé dans son cocon, ou se crispant dans ses bris, toujours la même vase. Exorbité, l’épine fléchie, des limbes à la rive ses mains brassent, tournent, giclent. Mais rien ne vient, n’avance ni ne devient. Il ne trouve pas l’endroit d’où émerger. Tout le prend à revers. »
Pour son second recueil Mues indigènes (après Amor fati aux éditions...
Ouvrages chroniqués
L' Homme qui voulait naître moi
de
Romain Graziani
2005
Imposant sa voix, toujours surprenante, Romain Graziani donne à entendre la mélodie du possible sur fond d’ironique dérision.
Dans Mues indigènes (Fata Morgana, 2002), Romain Graziani appréhendait diverses manifestations de la vie selon des angles et des plans de perception inaccoutumés. Variant avec virtuosité les sujets d’énonciation comme les styles, il explorait une réalité allant du microscopique au sidéral. Avec L’Homme qui voulait naître moi, il va encore un peu plus loin. Abolissant toute discrimination entre le moi et le non-moi, il a fait choix de quelques moments paroxystiques comme pour mieux nous montrer comment s’y fomente l’événement poème.
Chez Graziani, l’écriture poétique relève d’une manière...
Amor fati
de
Romain Graziani
Plus qu’un premier recueil de poèmes convaincant, Amor fati, aussi rythmé qu’une suite symphonique, impressionne par son architecture.
L’idéal pour tout premier recueil est un poème inaugural dans lequel toute l’œuvre à venir puisse un jour se reconnaître. Un prélude en somme qui annonce les couleurs et sache unir la qualité d’une écriture à une perception de la tâche à mener. Romain Graziani n’affiche pas seulement une prétention risquée en nommant son premier livre Amor fati, il prend date et prouve que la poésie se renouvelle quand un auteur est déjà capable d’affirmer sa pensée. « L’appel est-il des cimes ou de la terre ? » interroge ce jeune poète de vingt-six ans qui se voit consacrer dès le début par un éditeur...