auteur Olivier Bailly
A propos
Giraud le gonzo
Réputé copain de Robert Doisneau, figure des nuits pittoresques parisiennes, Robert Giraud fut un des rares chroniqueurs de la vie populaire d’après-guerre. Argot, tatouages et troquets.
Notre dernier souvenir de Robert Giraud remonte de 1993, un jour de printemps où avait été organisée par le Dilettante - l’éditeur qui relançait ses livres depuis 1987 -, une signature au Vin des rues, le bistrot de la rue Boulard (Paris XIVe) qui lui avait emprunté le titre de son livre le plus fameux. Yves Martin tanguait dans les parages, tandis que l’auteur, mesuré, patient et doux, signait ses livres au même rythme qu’il signait son verre, c’est-à-dire fort lentement. Le café était plein, Giraud prenait son temps : il dégustait le moment, tout au plaisir d’être entouré. Là nous avons...