auteur Maurice Blanchot
A propos
Écrire la rupture
A lire ou à relire, les écrits politiques de Maurice Blanchot au sortir de la guerre, incarnent la nécessité agissante du refus là où le temps de l’Histoire se brise, rompt.
Ces « écrits politiques », sans doute avait-on déjà pu les lire - pour la plupart - à la faveur de l’heureuse initiative éditoriale de Michel Surya, directeur de la collection Lignes aux éditions Léo Scheer. C’était en 2003, soit l’année même de la mort de l’écrivain, dans un livre portant le même titre et aujourd’hui épuisé. Reste qu’en cette année de commémoration de mai 68 (Blanchot en fit l’un de ses combats majeurs), le geste d’Éric Hoppenot est bienvenu, nous redonnant l’occasion de relire ces textes et/ou de découvrir quelques inédits tous tirés de revues, quotidiens, lettres,...
Ouvrages chroniqués
Chroniques littéraires du Journal des débats
de
Maurice Blanchot
2008
En trois ans, Maurice Blanchot a réalisé une radiographie littéraire des années de Guerre. Avec un sens consommé de la nuance.
En 1941, lorsque Maurice Blanchot (1907-2003) entreprend de collaborer au Journal des débats, replié à Clermont-Ferrand et placé sous la férule financière de Vichy, il n’est encore l’auteur que d’un seul roman : Thomas l’Obscur (Aminadab paraîtra l’année suivante). Quatre ans plus tard, 173 articles de critique littéraire auront jailli de sa plume, une somme que le lecteur découvrira ici amputée des 55 textes que Gallimard avait regroupés dans le volume Faux pas en 1943.
Comme Blanchot le remarque dans ses premières chroniques, l’époque souffrait d’une contrition artistique. En période...
Écrits politiques 1958-1993
de
Maurice Blanchot
2003
Quittant le retrait et le silence où l’œuvre s’élabore, Maurice Blanchot, en témoin alerté, sut toujours affronter son temps. Les écrits engagés d’un "écrivain non politique".
En février 2003, Blanchot décède -c’est l’arrêt de mort, la mort, longtemps pensée, ainsi accueillie et tenue à distance, a rendu son arrêt. Il nous reste à le lire. Ses récits, ses textes critiques et théoriques sont un foyer central -obscur et cependant révélateur, soleil noir fascinant- du défunt XXe siècle. Mais il écrivit aussi, contemporain lucide, sur l’événement. Avant qu’il devienne cendres (mais « les paroles des Sages sont comme de la cendre ardente » - Talmud, traité Avoth), son ami Derrida discourt : « de tous ses engagements extrêmes, ceux d’avant la guerre, je ne les...