auteur Marie Desplechin
Ouvrages chroniqués
Séraphine
de
Marie Desplechin
2005
Marie Desplechin ouvre une porte sur une période importante de l’Histoire de France curieusement absente de la littérature jeunesse.
L’édition pour la jeunesse fait un grand pas en avant ! Aura-t-il fallu attendre le centenaire la naissance de Louise Michel pour dépoussiérer les mémoires et oser enfin s’accaparer l’histoire de la Commune de Paris… Ceci étant, le prétexte, s’il en est, en valait bien la peine car Marie Desplechin réussit un pied-de-nez : elle s’affranchit d’une morale bien-pensante, sans lourdeur, en réhabilitant cette révolution libertaire dans l’histoire de la République, pas toujours glorieuse.
Sous couvert d’un récit à la première personne (Séraphine raconte sa vie), l’auteur réussit à relater deux...
Elie et Sam
de
Marie Desplechin
2004
À la fois regard éclairé sur l’enfance et roman d’amitié teinté d’humour, « Élie et Sam » séduit par sa capacité à donner aux instants apparemment insignifiants une grande intensité.
S’inspirant des histoires du Petit Peuple (korrigans, elfes ou autres trolls) qui parsèment la littérature de jeunesse, Marie Desplechin décrit dans son roman des saynètes de la vie de deux lutins prénommés Élie et Sam durant une année scolaire, organisée en six chapitres bimensuels. Un quotidien auquel le jeune lecteur devrait s’identifier, loin des effets fantasmagoriques auxquels on aurait pu s’attendre mais qui ne gâchent en rien l’intérêt de ce texte centré sur l’enfance. « Le passage de l’âge de sept à huit ans est une période exceptionnelle » qui vaut bien ce roman où le superlatif...
Dragons
de
Marie Desplechin
2003
Marie Depleschin égrène un chapelet grave, ironique, incantatoire de l’angoisse de vivre. Entre modernité et paganisme, un livre d’images qui puise sa force -et sa limite- dans le mélange des genres.
Certains romans se lisent comme des tableaux. Les yeux plissés, les lignes de force, de fuite, les formes dominantes, apparaissent, évacuant le superflu, les compositions parasites. De Dragons se dégagent des ronds concentriques : une île avec des couples amis, au-dessus planent de sombres nuages et un dieu coléreux, en dessous se terre un dragon aux forces archaïques incontrôlables. Au centre de ces cercles, un bâton, ossement-relique, témoin de sacralité, de virilité et de mort est érigé. Il pénètre ou est positionné à côté d’un ovale, plaie, cicatrice, sexe féminin cerné par une...