auteur Leonardo Sinisgalli
Ouvrages chroniqués
Au pas inégal des jours
de
Leonardo Sinisgalli
2019
Incomparable scrutateur de la mémoire, Leonardo Sinisgalli (1908-1981) rappelle combien il faut payer son enfance d’années de solitude pour dessiner un cercle dont nous parviendrions à sentir le contour.
Dans L’Âge de la lune (2007), Sinisgalli, élégiaque comme Sandro Penna sut l’être, écrivait : « Il reste peu de phrases,/les plus honteuses ont le goût/des ongles dans la bouche./Il reste dans la vie cette chaleur/qui nous suffoque, le temps/insensé entre deux étés ». On pourrait appliquer à cet ensemble de quasi-poèmes en prose que sont les textes d’Au pas inégal des jours, écrit dans le contrecoup de la mort de sa mère (dès 1943), la même remarque. Nonobstant, peut-être, cette honte, toute disparue ici, il reste bien aux vingt-huit chapitres du livre cette saveur densifiée que la...
L' Âge de la lune
de
Leonardo Sinisgalli
2008
Décédé en 1981, Leonardo Sinisgalli a laissé une œuvre bouleversante, qui a su allier la sobriété à la violence âpre du sentiment d’existence.
L’Âge de la lune (1962) est le neuvième recueil traduit en français de Leonardo Sinisgalli, digne héritier d’Ungaretti et de Sandro Penna. Le premier à rassembler un important volume de courts textes en prose et de poèmes en vers. Son « livre le plus ouvert, le plus neuf, le plus élevé, selon ses commentateurs, un de ces livres symptomatiques qui enregistrent, jusque dans les résultats, un « cours nouveau » de la poésie, et lui confèrent une impulsion stimulante ». Il ne faut pourtant pas le séparer de Horor Vacui (Arfuyen, 1995), son journal, comparable à celui de Pavese ou d’Hopkins, ou...
J’ai vu les muses
de
Leonardo Sinisgalli
2007
Leonardo Sinisgalli (1908-1981) rassembla trois de ses livres les plus aboutis, un travail allant vers une épure quasi géométrique et sensuelle.
C’est dans le deuxième livre, Champs élyséens (1937-1939), en référence à la terre de son enfance, la Basilicate, « l’ancienne Lucanie, (…) patrie d’Horace », « Sud non sicilien » de l’Italie que l’on trouve, en forme d’art poétique, le poème éponyme du volume lui-même : celui-ci donne toute l’ampleur, d’une ironie délicieuse, au sens que Sinisgalli entendait peut-être donner aux mots de la tribu : « Sur la colline,/ c’est sûr, j’ai vu les Muses/ Juchées dans le feuillage./ Oui, ce jour-là, j’ai vu les Muses/ Entre les feuilles larges des chênes,/ Qui mangeaient des glands et des baies./...
Le Moineau et le lépreux
de
Leonardo Sinisgalli
2004
Leonardo Sinisgalli est né en 1908, au cœur de la Basilicate, qu’il aimait appeler par son nom latin de Lucanie, la patrie d’Horace, région de bois, austère et rurale, à la lumière franche. Cette terre lui inspira presque tous ses livres, de l’exceptionnel carnet de notes Horor Vacui (Arfuyen, 1995), livre à placer aussi haut que le journal de Pavese Travailler fatigue, jusqu’à ce nouveau livre Le Moineau et le lépreux. Poète-ingénieur, en référence aussi à sa carrière professionnelle auprès des grandes firmes telles que Olivetti, Sinisgalli ne cessa de rapprocher les mécanismes de la...
Oubliettes
de
Leonardo Sinisgalli
2003
Poète ingénieur, l’Italien Leonardo Sinisgalli (1908-1981) nous offre des vers instantanés : cadres et prises de vue incomparables.
Oubliettes, le huitième livre traduit de Leonardo Sinisgalli, donne envie d’aller voir de plus près l’œuvre de ce poète dont l’essentiel de la mémoire fut marqué par « les paysages de son enfance en Basilicate, l’ancienne « Lucanie », (…) patrie d’Horace », « Sud non sicilien » de l’Italie selon les mots de l’un de ses fidèles traducteurs et commentateurs, Jean-Yves Masson. Proche d’Ungaretti par certains de ses thèmes (la douleur concentrée et presque pudiquement lovée dans l’ironie), mais aussi l’emploi restreint et sans chant de la langue, Oubliettes est le dernier livre publié (en...