auteur José Carlos Llop
A propos
La mémoire et l'amer
Poète qui écrit des romans, le Mallorquais José Carlos Llop créé des univers étranges, oniriques où l’enfance, vaste territoire mémoriel, est l’enjeu d’une quête de repères et d’identité. Rencontre avec un insulaire au regard aiguisé sur le vaste monde.
Parle-moi du troisième homme, le premier roman de Llop traduit en français, se jouait des genres. À la fois roman d’aventures, d’espionnage, de guerre, d’amour, ponctué d’humour et de fantastique, il rendait hommage au cinéma des années 50 et séduisait par ses contrastes, ses mystères, ses broderies chatoyantes. Le Messager d’Alger, peut-être plus sobre, plus ramassé, est rythmé par l’univers musical des années 70 avec ses distorsions de guitares, ses chansons pleines d’espoir et de changement, ses petites fumées et ses expériences hallucinogènes. Deux romans fort différents, donc. En les...
Ouvrages chroniqués
Orient
de
José Carlos Llop
2022
C’est à l’Amour et à ses naufragés que l’insulaire José Carlos Llop consacre son dixième ouvrage.
Des vigies, la Méditerranée en a dressé une multitude tout au long des siècles. Certaines prévenant des incursions pirates, de flottes guerrières, de navires marchands, de yachts rutilants, de plaisanciers imprudents, aujourd’hui de barques de migrants, et leur cargaison de désespérés pleins d’espoir et de noyés anonymes.
De sa tour d’ivoire majorquine, le natif de Palma, bibliothécaire, écrivain, diariste, journaliste, nouvelliste, traducteur d’un autre îlien, le nobélisé caribéen Derek Walcott assure la fonction de gardien de phare littéraire. « Un écrivain est une île et un écrivain...
Rois d’Alexandrie
de
José Carlos Llop
2018
Dans un roman très intime, contrasté, lumineux, l’insulaire José Carlos Llop nous révèle ses années de jeunesse, entre Majorque et Barcelone. Libres, ferventes, bouillonnantes. Le livre d’une éducation sentimentale.
La mémoire, peut-on vivre avec ? Peut-on vivre sans ? Quelle part de réel nous renvoie-t-elle ? Quelle part de fiction restitue-t-elle ? S’il n’y a pas de mémoire, la modernité peut-elle s’inventer ? Un monde sans mémoire n’envisagerait que l’immédiateté, pour quel futur ? José Carlos Llop est né sur une île, à Palma de Majorque en 1956. Il aurait pu être gardien de phare, il est aujourd’hui gardien de sa mémoire puisqu’il dirige la bibliothèque Lluis Alemany dont les fonds présentent les divers patrimoines des îles Baléares. Iles balayées par les vents, les chants de marins, les senteurs...

Paris : Suite 1940
de
José Carlos Llop
2010
Comment un homme peut-il ne pas perdre la face, s’accommoder de ses bassesses, mieux adopter une superbe, un dandysme littéraire tout en se comportant comme le dernier des salauds ? Comment peut-il demeurer impuni et laisser dans ses mémoires des brouillards équivoques, jubilatoires ?
Les opacités de l’Histoire, la tourmente franquiste hantent l’œuvre de José Carlos Llop. Il les a vécues à travers un double filtre : un père général d’État-major et la vision décentrée d’un îlien, il naquit à Majorque en 1953. Son quatrième ouvrage traduit en français mêle biographie, enquêtes...

Parle-moi du troisième homme
de
José Carlos Llop
2005
Habile portraitiste, l’écrivain espagnol José Carlos LLop conte une enfance franquiste, grave et onirique, à l’aune du cinéma.
Depuis quelques années, la guerre d’Espagne et l’héritage franquiste ne sont plus un tabou de l’autre côté des Pyrénées, la littérature ayant ouvert une brèche. Les témoignages du camp des vaincus, des républicains, abondent. Ainsi, un des derniers ouvrages parus en France, le superbe et marmoréen Les Treize Roses de Jésus Ferrero (Climats, 2005), égrène à l’instar d’un drame antique, les derniers moments de femmes otages exécutées en 1939. Très peu de livres cependant illustrent le monde des vainqueurs. Parle-moi du troisième homme corrige cette lacune. Il y est question d’une garnison...