auteur James Ellroy
A propos
Le grand James
Avec American Death Trip, deuxième volet de la trilogie Underworld Usa, Ellroy débarque sur nos plages. À vrai dire, il ne libère pas grand-chose, si ce n’est la littérature, ravie par tant de violence.
Pour la maison Rivages, c’est une poule aux oeufs d’or, un écrivain reconnu et un phénomène qui attire les foules. Lorsqu’il assure la promotion de son dernier livre, il peut se permettre pas mal de choses, comme d’interpeller abruptement son public. Il n’a même plus besoin d’être présenté ou simplement introduit avant de prendre la parole. « J’ai un secret à vous révéler », annonce-t-il, nerveux et goguenard, devant un auditoire averti de ses frasques. « En 1947, j’étais à Paris. J’avais fait la guerre, j’avais tué plein de nazzzzis, j’avais libéré quelques camps de concentration. J’ai...
Ouvrages chroniqués
Destination morgue
de
James Ellroy
2004
Quelques articles au fond du tiroir suffisent à confirmer la figure intransigeante de James Ellroy, romancier hanté par les rapports de police.
S’il y a bien une qualité qu’Ellroy n’envie pas, c’est la décontraction. À bientôt 60 ans, l’affaire lui paraît entendue : « Avoir l’air cool, c’est absurde ». Il suffit d’ailleurs de l’avoir vu au travail dans quelque reportage, alignant à toute berzingue des lignes en grosses majuscules, pour s’assurer qu’il ne rigole pas. Il n’en a d’ailleurs peut-être pas le temps, depuis vingt ans qu’il crache de l’encre. Avec le Quatuor de Los Angeles, il a prétendu devenir le premier auteur de polars au monde. Sitôt fait, il a entrepris de narrer sa propre existence, au prisme de l’assassinat de sa...
Dick contino’s blues
de
James Ellroy
Dick Contino’s blues : dernier roman publié en France à ce jour de James Ellroy, en réalité un court roman et cinq longues nouvelles. Dick Contino’s blues tire sa substance de la réalité, cet homme (Dick) existe : accordéoniste projeté très jeune dans le laser de la gloire, Contino embrouille sa vie et casse sa carrière lors de son incorporation pour la guerre de Corée en 51. A ce moment se dévoile sa félûre, Contino a la Grande Trouille, essaie de passer à l’as, loupe la réforme et se fait taxer de lâche et d’insoumis, insulte suprême dans l’Amérique patriote des années 50....