auteur Isabelle Garron
Ouvrages chroniqués
Corps fut
de
Isabelle Garron
2011
A l’indicible, Isabelle Garron oppose des formes qui résistent par leur rareté.
A première vue, un recueil (à la belle couverture), de poèmes tendus, attentivement biseautés de bas en haut, au verbe parcimonieux. Mais non. Ceci n’est pas un recueil : les textes réunis forment un tout, non seulement en enchaînant quelquefois l’un sur le suivant, mais surtout parce qu’ils traduisent tous ensemble une nébuleuse d’expériences – celles d’Isabelle Garron elle-même, pense-t-on – qu’a engendrées « celle qui est venue prendre corps » (page dernière du volume) et dont le titre nous apprend que le « corps fut ». Une venue au monde, donc, et une disparition précoce, qui...
Bras vif
de
Isabelle Garron
2018
Le nouveau livre d’Isabelle Garron nous invite au cœur de sa recherche poétique, à même le réel où elle puise sa matière.
Membre de la rédaction d’Action poétique de 2004 à 2012, Isabelle Garron est à la fois traductrice, notamment de l’Américaine Leslie Scalapino, et critique. Elle a aussi œuvré à la préface des œuvres complètes d’Anne-Marie Albiach, Cinq le chœur, tandis qu’avec Yves di Manno elle a conçu l’anthologie publiée en 2017, Un nouveau monde, poésies en France 1960-2010. Après Face devant contre, Qu’il faille et Corps fut, Bras vif aborde de nombreux questionnements au sujet de l’écriture, et de ses enjeux. Ainsi, de quelle manière traduire le désir, pour ne pas dire l’attente, proche peut-être...
Un nouveau monde (Poésies en France 1960-2010)
de
Yves Di Manno
,
Isabelle Garron
2017
En proposant pour la première fois une synthèse et une cartographie des écritures de poésie en France depuis 1960, Yves di Manno et Isabelle Garron nous entraînent à la découverte du nouveau monde suscité par les effets et les écarts de ce grand chant pluriel.
On en rêvait d’un tel ouvrage, d’un livre qui poserait un regard à la fois historique et anthologique sur les écritures de poésie en France durant le dernier demi-siècle. Eh bien, deux poètes ont relevé le défi et l’ont fait, Isabelle Garron et Yves di Manno, qui dirige par ailleurs et depuis plus de vingt ans, la collection « Poésie/Flammarion ».
Poésies – au pluriel – en France. 1960-2010, annonce le sous-titre. Car durant ces cinquante ans, la poésie s’est si profondément transformée que c’est un nouveau monde, comme le baptisent les auteurs, qui a émergé dans le champ littéraire...
Qu’il faille
de
Isabelle Garron
2007
Servi par une rythmique très singulière, « Qu’il faille », deuxième recueil d’Isabelle Garron, est une errance acide colorée d’images.
Un peu à la façon dont la musique est la voix de ce qui manque, de ce qui soupire vers le désirable ou l’enfui, l’écriture d’Isabelle Garron évoque une partition secrète dont ne nous serait donné à lire et à entendre que des échos ou des fragments, quelque chose comme un choix de mesures magnifiant la résonance d’un contrepoint disparu. Émergeant du motif, du souvenir, de l’image et comme désenfouies affleurent des présences qui viennent traverser l’écran de la page. « ].restait.sauf.celui.avec qui ton histoire/. avec. mais comment ?. et où mandater l’offre//. reste sauf.celui que l’on...
Face devant contre
de
Isabelle Garron
2002
Premier livre, si l’on excepte Le Corps échéant (Les Cahiers de la Seine, 2000), Face devant contre se présente comme une sorte de théâtre en cinq parties. Théâtre parce que le poème est d’abord sur la page comme un micro-espace scénique ponctué de signes (tirets, points, barres, etc.) où se réinvente le rythme de mémoires, de certains lieux, de certains événements. Théâtre aussi, parce que le poème voudrait, dans son vers coupé très court, sec, sentir affleurer en lui une autre prosodie, une sorte de voix off venue des cœurs antiques. Théâtre (enfin), dans la posture que se donne le...