auteur Georges Perec
Ouvrages chroniqués
Lieux
de
Georges Perec
2022
Quarante ans après sa disparition, Georges Perec (1936-1982) nous revient avec Lieux, projet inachevé, qui est la « mesure du temps qui s’écoule ».
Il était attendu. Philippe Lejeune l’avait évoqué dans La Mémoire et l’oblique. Georges Perec autobiographe (P.O.L, 1991), et Perec lui-même en avait publié des extraits ici ou là. Le voici donc enfin…Comme nous l’apprend le texte 41, daté du 2 octobre 1970, et qui est un souvenir de l’île Saint-Louis, la configuration générale de Lieux fut déterminée en janvier 1969 par sa rupture avec Suzanne Lipinska (propriétaire du moulin d’Andé, où Truffaut a tourné certaines scènes des 400 coups) : « c’était à la fois trouver quelque chose à faire, et m’enraciner à Paris ». Quant au principe du...
Ellis Island
de
Georges Perec
2019
La rêverie documentaire, intime, d’un orphelin sur la terre d’asile – et de refus – que fut Ellis Island, face à New York, pendant trente ans. Des millions de destins croisés, quatre-vingts pages et toute la pudeur de Georges Perec.
Ce que c’est d’avoir traversé l’océan, d’arriver au point d’arrivée qui n’est en fait qu’un point de départ, ou pire, de retour à zéro, néant, d’être trié, de répondre à des questions (vingt-neuf), d’être marqué d’une lettre à la craie en cas de maladie (C, E, F, H, K, L, SC, TC, X), d’être parqué dans une salle immense, de voir en face la statue de la Liberté, d’être né en Europe dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle ou au tout début du suivant, d’être examiné, d’arriver avec peu de choses, son histoire, d’être un parmi seize millions. Cela Georges Perec ne l’a pas vécu...
Œuvres, I et II
de
Georges Perec
2017
Le funambule Georges Perec (1936-1982) accède enfin au firmament.
Comme l’affirme Christelle Reggiani dans « Un peintre de la vie moderne », sorte d’introduction générale aux deux volumes (dont l’édition a été établie sous sa direction), l’entrée de Georges Perec dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade « entérine le caractère patrimonial » de son œuvre. Ou, pour le formuler autrement : a valeur de consécration.
On l’attendait, c’est désormais chose faite (il faut donc s’en réjouir). Mais on a beau l’avoir attendu, beau l’avoir désiré, on s’étonne de le retrouver là et de le voir soudain promu au rang de classique, lui qui se définissait...
L' Attentat de Sarajevo
de
Georges Perec
2016
Resté inédit jusqu’à aujourd’hui mais écrit alors que Georges Perec (1936-1982) était âgé de 21 ans, L’Attentat de Sarajevo flirte avec ce qu’on appelle le roman d’analyse psychologique. Le narrateur y raconte sa rencontre à Paris avec l’historien d’art Branko, puis avec sa maîtresse Mila, dont il tombe brusquement amoureux. Il la rejoint ensuite en Yougoslavie, où elle repousse ses avances avant d’y céder brièvement, ce qui l’incite à se rendre à Sarajevo, où il tente de réunir Branko, sa femme Anna, sa maîtresse Mila et lui-même, afin qu’Anna y commette un attentat et supprime Branko…...
What a man !
de
Georges Perec
1998
Il eut été dommage qu’une collection oulipienne, ne réserve pas sa première publication au papa de l’Oulipo, le dénommé Raymond Queneau. Et qu’en deuxième publication le fiston, un de ceux qui ont le mieux représenté l’Ouvroir de Littérature Potentielle, prenne le relais. Mais bon, les inédits d’auteurs morts d’une part et complètement acceptés et même chéris d’autre part, sont loin de courir les maisons d’édition. Pourtant, ce sont des étudiants de l’I.U.T. Métiers du livre de Nanterre, qui ont mis le grappin sur deux « petits » textes, l’un complètement inédit (le Queneau) et...