auteur Gabriel Josipovici
Ouvrages chroniqués
Hotel Andromeda
de
Gabriel Josipovici
2021
Avec son élégance habituelle, Gabriel Josipovici tente une nouvelle fois de mettre le doigt sur ce qui fait la grâce si particulière du créateur.
Josipovici aime les créateurs excentriques, ceux qui, loin des modes et parfois même du monde, réalisent patiemment une œuvre auto-suffisante mais pas nécessairement autiste pour autant ; une œuvre, plutôt, qui invente ses propres règles comme une façon de faire face à une vie pas toujours facile. Une manière, pour ainsi dire, de trouver une place. Il y a peut-être, dans cette vision de l’artiste, quelque chose de romantique chez Josipovici, mais il y a surtout, de sa part, une foi dans les puissances de l’art et dans la force « lumineuse » – quand bien même en proie à des affects et des...
Moo Pak
de
Gabriel Josipovici
2011
Voilà un livre surprenant, tant par sa forme et sa facture que par son contenu. Surprenant en toute légèreté et avec grâce, ce dont le lecteur souvent éprouvé par des exploits formels de nos contemporains sait infiniment gré à l’auteur. Celui-ci, né en 1940, a écrit une douzaine de romans dont il s’agit d’un troisième traduit (de l’anglais) en français. Le texte se présente d’un seul tenant, une compacte pièce d’écriture sans nul alinéa et sans guillemets, pas même pour passer de la parole rapportée à une séquence de commentaire ou de description. Il consiste en un gigantesque discours...
Dans le jardin d’un hôtel
de
Gabriel Josipovici
2017
Un homme, Ben, raconte à ses amis sa rencontre dans un hôtel des Dolomites avec une juive qui l’intrigue. Elle lui explique l’étrange raison de son séjour en Italie, pour visiter le jardin d’un hôtel de Sienne où sa grand-mère aurait vu pour la dernière fois un homme qui sera ensuite, avec toute sa famille, exterminé par les nazis. Avec l’élégance habituelle de sa prose diaphane, ni pesante ni banale, toujours fluide, Gabriel Josipovici construit un récit délicat sur le thème de la mémoire familiale, du passé et de la construction de l’identité. L’histoire de cette femme qui va...
Infini : L’histoire d’un moment
de
Gabriel Josipovici
2016
À travers la figure du compositeur Giacinto Scelsi, l’Anglais Gabriel Josipovici dresse à nouveau le portrait idéalisé et contrasté de l’artiste en tant que génie solaire et monstre tyrannique.
Il y a chez Gabriel Josipovici une foi inébranlable – dont l’enthousiasme pourrait sembler naïf si cette naïveté n’était pas le propre de la foi – envers l’artiste, le mystère qu’il représente (« vous savez que les artistes sont appelés par Dieu », lit-on dans les premières pages) ; un thème autour duquel son travail ne cesse de tourner comme autour d’un centre naturellement insaisissable. Mais cette foi quasi romantique se double d’une forme d’admiration perverse, puisque la quête de perfection (d’absolu, si l’on veut) du créateur ne peut qu’ouvrir, béantes, des failles, faisant par...