auteur Frédéric Pajak
A propos
Les vieux mariés
Venise, selon Stendhal que cite Pajak, la « facilité de faire connaissance » est « étonnante ». « On s’assied à côté d’une femme, on se mêle sans façon de la conversation, on répète trois ou quatre fois ce procédé ; si l’on se plaît on va chez elle et en quinze jours, à la première fois qu’on se trouve en gondole, on la branle ». Par plaisir, partons de là, sauf que la phrase ne peut guère donner idée du livre, sauf à titre de contrepoint. Car ce n’est pas aux liaisons que s’attache ce récit « écrit et dessiné », mais à l’amour conjugal, celui où l’on est « si loin de la...
Manifestes incertains
Dans Mélancolie, Frédéric Pajak dévide une pelote de laine sensible : souvenirs des morts et notes de lecture, mafieux « di Roma » et prophète de l’Apocalypse, textes et dessins en vis-à-vis. Rencontre avec un homme aux questionnements aimables.
J’ai pas de théorie là-dessus » : cette phrase revient souvent dans la conversation de Frédéric Pajak, route en zigzag qui déjoue l’esprit de système, ses brutalités comme ses artifices. L’homme assure d’ailleurs ne pas s’embarrasser de programmes, de règles ou d’intentions : c’est « naturellement » qu’il a longtemps dessiné des individus pourvus d’immenses nez ; et puis, « on me posait tant...
Ouvrages chroniqués
L' Immense solitude
: Avec Friedrich Nietzsche et Cesare Pavese, orphelins sous le ciel de Turin
de
Frédéric Pajak
2011
Je veux dire par là, qu’à force de mourir dans Nietzsche et dans Pavese j’ai fini par naître, par marcher sur mes jambes, et grandir, et vieillir. C’est sans doute le sens obscur de ce livre. » La nouvelle version (un avant-propos, des dessins en plus, des textes modifiés) de L’Immense Solitude creuse la même douleur que l’édition précédente : la mort prématurée de ceux qui furent leurs pères, et ce qui s’ensuivit – la détresse. Il faut le dire au pluriel car c’est le « avec » du sous-titre qui sans doute est le plus important, Pajak avec Nietzsche et Pavese, Pavese avec Nietzsche et...
Manifeste incertain, volume 7 (Emily Dickinson, Marina Tsvetaieva)
de
Frédéric Pajak
2018
En compagnie des « écrits dessinés » de Frédéric Pajak, explorons les territoires de la poésie « femelle », entre la mélancolie et la passion.
La découverte, la surprise émerveillée est déjà lointaine, mais le souvenir demeure toujours aussi vif : en 1999, aux PUF – ce qui déjà étonnait – paraissait un lourd volume, presque massif. Le titre L’Immense – en noir gras – Solitude – en rouge – s’accompagnait d’un sous-titre explicatif : « avec Friedrich Nietzsche et Cesare Pavese, orphelins sous le ciel de Turin ». Et la couverture montrait, face à face, ces deux écrivains, dessinés avec un certain réalisme – mais tenant chacun entre leurs mains leur propre tête pourvue d’un nez disproportionné, semblable à un masque de carnaval....