auteur Claro
A propos
Autopsie d'un pornographe
Auteur, traducteur et codirecteur d’une collection, l’irrévérencieux Christophe Claro soulève les voiles de « Madame Bovary ». Avec vigueur.
Un homme abandonné, en proie à d’hallucinantes sensations, tente d’oublier sa dulcinée en s’immisçant pour la énième fois dans les lézardes microtextuelles de Madame Bovary. Parce que lire « est évident, comme le mouvement de bascule du tabouret quand la corde se tend » et que seule une histoire d’adultère est en mesure de colmater les brèches d’une désillusion sentimentale, Madman Bovary dévoile l’intimité d’une lecture cathartique. Christophe Claro, seringue en main, nous applique une « petite injection flaubertienne » égrillarde, ludique et outrageusement intelligente.
À travers son...
Ouvrages chroniqués
Sous d’autres formes nous reviendrons
de
Claro
2022
Entre poésie, réflexion et récit, le nouveau livre de Claro regarde la mort en face et interroge la littérature sur sa capacité à nous aider à faire le deuil de nous-mêmes.
C’est d’abord un étrange livre par l’usage de la ponctuation et de la typographie qui s’y applique. Des textes courts y font comme les dalles du chemin que le lecteur suit. Partant de 1497 à Florence où Savonarole s’apprête à allumer son grand bûcher des vanités, pour arriver à un ultime tombeau d’où coule une « larme creusant sans fin le lit de la terre sans fin creusant le temps ». Aux dalles de texte s’agrègent des citations de poètes, écrivains et philosophes, sur lesquelles la pensée prend appui, rebondit, bifurque. On y entend beaucoup Antonin Artaud et Franck Venaille, des paroles...
La Maison indigène
de
Claro
2020
Voici un livre qui surprendra les lecteurs de Claro. À la suite d’un email de son ami Arno Bertina, Claro se voit convoqué par son passé familial. Nous sommes en 1930 à Alger, l’architecte Léon Claro, grand-père paternel de l’auteur, inaugure La Villa du centenaire qu’il vient de bâtir, sur le modèle néomauresque, pour célébrer cent ans de colonisation. Trois ans plus tard, un jeune homme la visitera et écrira sur la maison mauresque un de ses premiers textes : il s’appelle Albert Camus. Le fils de Léon est là, qui sera le père de Claro. L’entrée de cette villa Claro est-elle,...
Hors du charnier natal
de
Claro
2017
Attaché à écrire la biographie d’un anthropologue russe oublié, Claro rejette les règles de l’exercice, glisse vers l’autofiction pour mieux en détraquer les mécanismes.
Mort d’épuisement en 1888, à l’âge de 42 ans, Nikolaï Mikloukho-Maklaï a été le premier Européen à vivre en immersion avec les Papous de Nouvelle-Guinée. De la vie de celui qui s’est lui-même surnommé le « papou blanc », on ne sait pas grand-chose et c’est pour « l’empêcher de figer dans la sauce du mythe » que le narrateur de Hors du charnier natal décide d’en écrire la biographie. En lisant ce livre dont le titre est emprunté au premier vers des « Conquérants » de José-Maria de Heredia, le lecteur n’apprendra pourtant pas grand-chose car, comme l’annonce d’emblée ce mystérieux...
Chair électrique
de
Claro
Claro, traducteur du beau monde (de Pynchon à Rushdie), asseoit une fiction racoleuse sur la chaise électrique. Toujours les mêmes bribes de sociologie ressassées.
Trois canevas sont mêlés. Il y a d’abord la conception de la chaise électrique, à la fin du XIXe, au cœur de la douce Amérique ; plus près de nous, c’est un bourreau pennsylvanien, Howard Hordinary, qui se retrouve sujet à la dépression depuis que le Système s’avise de piquer les condamnés ; et de nouveau en arrière, revoilà les tours d’Harry Houdini, dont la figure est reproduite en tête de quelques chapitres, le célèbre illusionniste partageant avec « la Chaise » le cerveau désœuvré d’Howard. Le dispositif paraît donc assez sophistiqué : pourquoi pas ? Sans doute est-ce qu’il faut...