auteur Bernardo Carvalho
A propos
Éloge de la perte
Dans un roman hommage tout en rebondissements, l’écrivain brésilien Bernardo Carvalho joue avec la narration et le rôle de l’écrivain. Noir et subtil.
Égarer ses héros et ses lecteurs dans un tissage narratif, créer de vertigineuses mises en abîmes, d’incessants retournements de situation semblent l’obsession majeure de Bernardo Carvalho, écrivain-journaliste né en 1960 à Rio. On ne sort pas indemne de ses trois derniers romans aux allures de docu-fictions (cinq à son actif, ainsi qu’un recueil de nouvelles). La lecture redevient une expérience, une plongée dans l’inconnu où l’on perd tout repère, doute de tout, affrontant les Ténèbres, frôlant la folie et la mort. Une sorte de rite initiatique.
Avec Mongolia (Métailié, 2004) le...
Ouvrages chroniqués

Neuf nuits
de
Bernardo Carvalho
2005
Enquêtant sur le suicide d’un ethnologue, Bernardo Carvalho emmène le lecteur dans un tourbillon narratif pour célébrer les civilisations perdues.
De tous les légumes, l’oignon est le plus à même de symboliser le secret. Le roman de Bernardo Carvalho en emprunte ainsi la structure. Dans cet ouvrage de fiction « fondé sur des faits, des expériences et des personnes réels », pelures après pelures, textes, lettres, témoignages oraux, études ethnographiques, photographies s’enchevêtrent les uns sous les autres, rendant la lecture aussi déroutante que fascinante, diffusant plus de mystères, d’effroi qu’elle ne révèle de vérités. De la vérité, une lettre testament qui parviendra plus de soixante ans après à un destinataire inconnu dira...

Mongolia
de
Bernardo Carvalho
2004
Les voyages les plus formateurs ne sont-ils pas ceux qui déforment le plus ? Joseph Conrad et bien d’autres ont peuplé leurs récits de vertiges et de vacillements, montrant les ors et les affres générés par l’attrait de l’inconnu. Dans la même veine, Bernardo Carvalho, journaliste-écrivain, né à Rio de Janeiro en 1960 nous invite à une sorte de jeu de miroirs autour de trois récits. Le narrateur, diplomate brésilien à la retraite retrouve les cahiers d’un de ses collaborateurs, récemment assassiné. Un être rebelle, obtus, baptisé « l’Occidental », dont les écrits relatent la recherche...