auteur Antonio Ungar
Ouvrages chroniqués
Trois cercueils blancs
de
Antonio Ungar
2013
Dans une farce cruelle, l’écrivain colombien Antonio Ungar démonte les rouages du pouvoir tout en insufflant à ses personnages un indéfectible espoir.
Il est de notoriété publique que la seule femme ponctuelle de la République du Miranda est madame la mort. » Lorsque le livre s’ouvre sur les élucubrations d’un personnage de seconde zone, l’imaginaire République du Miranda retient son souffle. À quelques mois de l’élection présidentielle, Pedro Akira, le leader du Mouvement Amarillo (« jaune ») et des partis de l’opposition, atteint à la tête par une opportune balle de pistolet, a plongé le nez dans le coma et son assiette de cannelloni. L’indéboulonnable président de la République, Tomás del Pito, pantin grotesque dont le nom signifie...
Eva et les bêtes sauvages
de
Antonio Ungar
2023
Un port au bord de la jungle, une sale guerre qui n’en finit pas, une jeune femme en perdition : l’écrivain colombien Antonio Ungar raconte avec talent un monde peu décrit.
Elle avait une force qu’Ochoa n’avait jamais vue chez une femme instruite de la ville, et pourtant elle semblait s’en remettre corps et âme à un destin sans échappatoire, assumer à elle seule le poids d’un héroïsme qu’il avait trouvé extrêmement touchant, absolument prête à mourir de tristesse pour un passé mort et à disparaître sans laisser de traces dans l’un des coins les plus reculés de cette jungle humide et sombre. » Ochoa, surnommé El Gordo, est l’employé de mafieux gérant de juteux commerces (hydrocarbures, or, extorsion de fonds, cocaïne…) à l’est de la Colombie, près de la...
Regarde-moi
de
Antonio Ungar
2022
Sous de faux airs de thriller, une observation à la loupe de nos sociétés de surveillance, haineuses et repliées sur elles-mêmes, par Antonio Ungar.
Reclus dans un appartement bunkerisé, vivant dans le culte presque incestueux d’une grande sœur morte et confit dans une haine inextinguible pour à peu près tout ce qui n’est pas lui, le narrateur de ce nouveau roman du Colombien Antonio Ungar n’est pas – c’est le moins qu’on puisse dire – un modèle d’épanouissement social et personnel. Traducteur au noir de catalogues et de prospectus commerciaux, maniaque jusqu’à la folie, il mène une vie rétrécie à l’extrême, entre automédication compulsive et privation volontaire de sommeil. Ce qui ne l’empêche pas de nourrir de vastes et mystérieux...