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Dossier Rodrigo Fresán
Le voyageur diagonal

novembre 2008 | Le Matricule des Anges n°98 | par Etienne Leterrier-Grimal

Nourri de culture anglo-saxonne, de Kubrick à Philip K.Dick, l’Argentin Rodrigo Fresán s’affranchit des codes traditionnels pour construire une œuvre vertigineuse, labyrinthique, fertile en rêves et en visions, qui défie les lois du temps.

Perchée au flanc de la Serra de Collserola, la colline surplombant Barcelone, Vallvidrera est une banlieue paisible et cossue dont les rues escaladent la pente qui monte vers l’église du Tibidabo. Un Montmartre catalan, où l’on trouve encore des pins et des routes de terre, un Mulholland drive méditerranéen, sillonné par les 4x4 et les cabriolets, qu’auraient pu inventer David Lynch et Gaudí s’ils s’étaient rencontrés. Au sommet du monticule, une gigantesque tour de télécommunication dresse ses trois cents mètres de métal et d’antennes sortis d’un film futuriste. Lorsqu’en plus on y arrive grâce à un chauffeur de taxi qui a perdu un index et son chemin, et qui insulte son GPS en le rendant responsable du retard, pas de doute : le territoire est ici composite et unique, chic et transgressif, baroque et science-fictionnel. Fresanien en diable. C’est dans une véranda dominant la vallée sur laquelle ouvre le salon de sa maison que Rodrigo Fresán nous reçoit. Grand, lunettes fines et légère calvitie, les sourcils légèrement tombants, ce qui, dans un de ses livres, donnait à son héros « une expression triste », Fresán parle espagnol sans presque d’accent argentin : « je ne l’ai que quand je parle avec ceux qui l’ont ». Élégant sans apprêts, chaleureux sans démonstration, il inclut dans sa grande courtoisie une réserve toute britannique.
Son existence commence par un paradoxe puisqu’il est « mort-né » en 1963, à Buenos Aires, dans un pays au nom qu’il ne prononce pas. «  « Le pays où je suis né et qui n’existe plus », c’est un peu une formule, pour moi. En fait, je crois que ce pays n’a jamais existé. Il a toujours essayé, cycliquement, sans réussir. Ne le répétez pas : je suis sûr que tout cela va disparaître un jour. » Des mots qui marquent d’emblée la volonté de situer son enfance sous un signe conflictuel, malgré la gaieté qui semble à cette époque imprégner la capitale argentine. Buenos Aires est alors une ville en pleine expansion ; elle découvre la société de consommation qui entretient le sentiment enthousiaste qu’elle peut rivaliser de prestige avec les capitales européennes et américaines. Dans ce milieu en pleine ébullition artistique et culturelle, les parents de Fresán font partie des couples en vue. Son père, graphiste, dessine dans une agence les couvertures des romans de Cortázar, de Borges. Sa mère étudie la psychologie.
L’enfance de Fresán est bercée au rythme de ces soirées sixties organisées par les amis de ses parents, artistes, écrivains. « Parfois, ils m’emmenaient le soir aux fêtes où ils allaient. Ils ne voulaient pas rentrer tôt alors ils m’habillaient avec mon uniforme d’écolier, pour le lendemain. Je dormais dans la chambre où étaient entreposés les manteaux. » Chez lui, il y a la bibliothèque familiale, les livres qu’il reçoit à toutes occasions : « les livres n’ont jamais été des choses étrangères, pour moi : on m’en offrait beaucoup ». C’est aussi la raison pour laquelle la vocation est, selon ses dires,...

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