Sous le titre de Correspondances, ce numéro semestriel (dont l’intérêt décroît au fur et à mesure que les pages s’épuisent) rassemble entre autres quelques lettres de Georges Perros, Henri Thomas et du linguiste Georges Mounin. Les lettres des deux Bretons d’affection datent de la fin de leur vie, ce qui donnent à lire quelques belles évocations de la vieillesse, pleines de vérité. « Je ne serai jamais plus galopant. Galopin, à défaut », regrette caustique l’auteur de Papiers collés, dont la justesse des jugements fait ici encore merveille. « La vie me portait. Elle a tendance à me laisser choir, doucement, par petits malaises », glisse de son côté Henri Thomas, entre ses lectures, son chat Bertrand, ses bouquins à finir et « ce jeu de cartes crasseux de la critique (qui) m’obsède un peu, j’ai honte ». La correspondance qu’entretenait Georges Mounin avec Gabriel Cousin est, quant à elle, un petit modèle à l’attention de ceux qui veulent publier. Ses remarques -sur les poèmes de son élève, sur l’édition- sont d’une étonnante sagacité.
La Bartavelle N°6 (8, rue des Tanneries 42190 Charlieu)160 pages, 80 FF
Revue La Bartavelle
novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21
| par
Philippe Savary
Un livre
La Bartavelle
Par
Philippe Savary
Le Matricule des Anges n°21
, novembre 1997.