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En grande surface
La chronique de Pierre Mondot
Les articles
Un conte en Suisse
L’horizon s’assombrit. Notre chef des armées montre ses muscles et se répand un peu partout en propos belliqueux. À sa suite, le surintendant des Finances annonce que les caisses du royaume sont vides et exhorte chacun à boucler d’un cran supplémentaire sa ceinture. Enfin, plus loin, en Amérique, un groupe de géophysiciens affirme – calculs refaits – que la Terre tourne à une vitesse de plus en plus folle. C’est la goutte. Fuyons illico ces vertiges pour un exil sûr. Cap sur le pays helvète, son armée d’ornement, sa fiscalité bienveillante et son temps suspendu. C’est là, à Genève que...
Le livre à venir
Il est question d’une septième vague. Notre époque bégaie et sur son premier quart, la frise du XXIe s’entortille. À suivre donc en juillet, masques, tests, doses, distances. Mieux vaut devancer cet ennui pour d’ores et déjà s’isoler. Profiter de cette retraite pour écrire, réaliser enfin ce projet de roman si longtemps différé. D’accord, l’art est difficile mais jugez de l’aubaine, les...
D’un auteur l’autre
La guerre fait rage aux portes de l’Europe, les meuniers manquent de blé, la gauche se présente unie pour les législatives et au classement des ventes caracole le dernier Céline. En quelle année sommes-nous ?
On propose à la rédaction une enquête sur cette résurrection. Refusée : la revue vient déjà de dépêcher un envoyé spécial à Meudon, un second commentaire ferait doublon....
La question du genre
Si j’étais un genre littéraire à moi tout seul, ce serait le pointillisme ! » théorise Bernard Minier dans les colonnes de Paris Match. Non pas en allusion au mouvement pictural, pour définir par exemple une technique narrative usant de la fragmentation et du discontinu, non, seulement pour affirmer qu’il est pointilleux. Précision à l’intention des élites déconnectées : Bernard Minier...
Gossophobie
Preuve que la censure médiatique ne muselle pas la communauté poutinophile en son entier, François Busnel convie Gérard Depardieu sur le plateau de « La Grande Librairie ». L’animateur attaque fort : « Selon vous, la littérature vaut mieux que le cinéma ? » Oui, répond sans hésiter le gros homme, car « lire, c’est se faire un film dans sa tête ». Passée cette fulgurance liminaire, le niveau...