RUBRIQUE Théâtre
Les articles
Du palais au peuple
Un monologue en forme de chute, imaginé par le fils d’un autocrate.
Kouam Tawa est un écrivain camerounais. D’abord poète, venu à la littérature par la poésie. Puis passant de la poésie à l’écriture dramatique parce que, dit-il, « J’ai compris, très tôt, en fréquentant l’unique bibliothèque de la ville où j’habite, que le livre ne sera pas le moyen par lequel j’atteindrai mes compatriotes à qui j’avais envie, très envie, de parler. Je me suis mis à écrire pour le théâtre parce que de ma table de travail, ma parole pouvait immédiatement rejoindre une scène de théâtre et atteindre les oreilles de ces personnes, qui m’entouraient, et à qui j’avais envie de...
L’oeuvre au noir
Lors des représentations, Bonbon acidulé se passe dans le noir complet. Le spectateur ne voit rien. Le lecteur, lui, s’interroge.
Le lâche tremble de peur dans l’obscurité parce qu’il ne peut rien voir, il a peur du silence parce qu’il n’entend rien. Dans le monde obscur du soleil couchant, on a peur de l’espace, peur de la vérité, du manque de points de repère ; c’est un monde où les gens ont peur d’être vulnérables ». Cette réplique de Bonbon acidulé résume un peu le pari de cette pièce qui, jouée dans l’obscurité la...
Un livre
Qui a peur de Virginia Woolf ?
de
Edward Albee
Qui a peur de Virginia Woolf ?
L’adaptation de Pierre Laville donne l’occasion à l’éditeur de publier la plus célèbre et très belle pièce du dramaturge américain Edward Albee. Un texte devenu classique tant il a été monté depuis son écriture, en 1962. À travers la violence des rapports d’un couple stérile et bourgeois, il dénonce une Amérique dégénérée où l’homme émasculé est soumis à la domination hystérique de la femme....
Warrilow : un mystique au service du verbe
Au-delà du nécessaire hommage à David Warrilow, acteur fétiche de Samuel Beckett, mort du sida l’an dernier, l’ouvrage collectif restaure la part fondemantale du comédien dans l’histoire du théâtre.
J’ai souvent l’impression que Beckett parle de cendres ; comme si son expérience était les restes de quelque chose d’embrasé » expliquait David Warrilow, en décembre 1990, au théâtre de l’Odéon, au cours d’un passionnant débat avec de jeunes professionnels animé par le critique Georges Banu et publié pour la première fois dans cet ouvrage. Ces cendres, ces résidus ultimes, cette extrême...
Un livre
La Fugitive
de
Jean-Pierre Sarrazac
Eloge de l’éphémère
Un sculpteur, Pierston, qui a aimé, en l’espace de vingt ans, trois fois la même femme sous les traits de la grand-mère, de la fille et de la petite fille, abandonne son œuvre et devient le bienfaiteur de son village natal avant de se donner la mort.
Derrière l’évidence du premier propos sur le renoncement à l’amour idéal qui sans cesse échappe, au rêve originel symbolisé par...