La rédaction Guillaume Contré
Articles
Au seuil des images
Lyrique et habitée, la poésie du Cubain José Triana est une chambre aux échos ciselés qui convoque l’enfance et l’étonnement des sensations dans cette remarquable anthologie.
Définir un auteur revient à trancher dans le vif de sa parole », dit dans sa préface la traductrice Alexandra Carrasco, également responsable du choix des poèmes rassemblés dans cette anthologie bilingue – survolant avec générosité une quinzaine de recueils – du Cubain José Triana (1931-2018), qui fut également un dramaturge renommé et souffrit, comme tant d’autres, les aléas politiques de son île natale. D’abord exilé en Espagne pour fuir la dictature de Batista, il connut ensuite l’ostracisme sous le régime castriste avant de s’installer en France.
Proche d’écrivains comme Virgilio...
Imposture coloniale
Un texte fondamental des lettres péruviennes contre certains présupposés qui soutiennent une société divisée et historiquement inégalitaire.
Lima l’horrible, depuis sa publication en 1964, est devenu, si ce n’est un classique, un livre culte au Pérou, en premier lieu pour une frange importante de la gauche. Comme son titre le laisse entendre sans prendre de gants (titre en réalité emprunté au poète César Moro), il s’agit d’un texte provocateur, dont les intentions sont d’abord pamphlétaires. Au point d’ailleurs que qualifier la...
Un auteur
« Une obsession mélancolique »
Julio Premat, l’un des grands spécialistes de Juan José Saer, dont il fut également l’ami, nous apporte son éclairage sur une œuvre complexe, parfois contradictoire.
Julio Premat enseigne la littérature latino-américaine à l’université Paris VIII. Il est l’auteur de plusieurs essais sur le travail de Juan José Saer et le responsable en Argentine d’une édition critique de ses romans Glose et L’Ancêtre. Il s’est également chargé de l’édition posthume des cahiers inédits de Saer.
On réédite aujourd’hui Juan José Saer en France, croyez-vous qu’il n’y a...
Un auteur
Perdus dans l’immensité
Deux rééditions de Saer montrent l’ampleur de sa poétique, que ce soit sous la forme d’un récit mythologique ou d’un essai digressif.
L’Ancêtre, roman-clé dans l’œuvre de Saer, part d’un fait réel : en l’an de grâce 1516, le navire de Juan Díaz de Solís, battant pavillon espagnol, débarque sur les rives du Río de la Plata. Le capitaine et ses hommes ont à peine le temps de mettre pied à terre qu’ils sont massacrés par une tribu cannibale. Seul en réchappe le mousse de 17 ans qui, captif, vivra avec les Indiens pendant dix...
Un auteur
Lauriers, nouvelle inédite de Juan José Saer
L’édition en Argentine des carnets de travail de Saer a permis la découverte de nombreux textes inédits, fragments de prose, citations, réflexions sur le métier d’écrivain, etc. Mais aussi de courtes nouvelles n’ayant pu trouver leur place dans les livres publiés de son vivant.
Il y a la chaîne incandescente des galaxies qui sont, semble-t-il, infinies, et dans l’une d’elles, vers le...