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Entretiens La nuit obscure

janvier 2022 | Le Matricule des Anges n°229 | par Dominique Aussenac

Dans un roman à la lumière urticante et vacillante, l’espagnol Miguel Ángel Hernández enquête sur un trou noir du passé.

Certaines injonctions déconcertent. Ainsi le révolutionnaire « Du passé faisons table rase » suscite toujours quelques émois. Nos temps n’engendrent plus l’utopie, les traumas mémoriels hantent grand nombre de nos contemporains. El dolor de los demàs, La douleur des autres est le titre espagnol de Vingt ans plus tard, deuxième roman de Miguel Ángel Hernández, quadragénaire, né à Murcie. D’origine modeste et rurale, il est aujourd’hui professeur d’université, critique d’art, essayiste et commissaire d’expositions. Ses deux romans pourtant différents semblent s’emboîter, le premier, fictionnel sertissant le second, autofictionnel. Tentative d’évasion (Seuil, 2015) évoque les premiers pas d’un étudiant devenu assistant d’un plasticien très connu pour ses provocations et son cynisme. Il l’aide à élaborer une exposition dans laquelle un émigré est littéralement mis en boîte et disparaît mystérieusement. Vingt ans plus tard focalise sur une autre boîte noire, le meurtre commis par Nicolàs, le meilleur ami de l’écrivain, la veille de Noël. Pourquoi à 18 ans a-t-il tué sa sœur et s’est-il suicidé ?
Pour le narrateur installé dans une vie autre que celle qui lui était destinée et qui a coupé avec son milieu d’origine, ce meurtre entre en écho avec la perte de ses parents, la maison familiale abandonnée, son changement de classe sociale et de milieu culturel. Il enquête alors dans un passé-présent, un précipité de douleurs, de fatum et de silences. Le paradisiaque verger de citronniers de son enfance n’est plus, mais continue à cacher un monde noir, figé par le poids de la religion, le patriarcat, le dur labeur. Un trou noir absorbe toujours la matière et « On ne gagne pas toujours à écrire. » Dur constat, mais l’écriture n’est-elle pas aussi un retour à la souffrance ? « J’en étais là : j’avais réussi à tirer de l’obscurité, même si c’était pour quelques secondes, une image qui avait servi de décor à mes souvenirs. Un infime mouvement. Un instant de réalité. Un éclat de justice. L’autre côté des choses, celui de la douleur des autres.  »

Le héros de Vingt ans plus tard ressemble à celui du premier roman. Est-ce le même ?
Ils se ressemblent, mais ne sont pas les mêmes. Le premier est basé sur mon expérience d’étudiant et professeur d’art, mais ne coïncide pas entièrement avec moi. Le second est totalement autobiographique. Un « alter ego » et un « ego ». Ils habitent un monde assez féminin. Et leur caractère est aussi « féminin » si l’on entend par là un certain bon sens, un renoncement à l’héroïsme masculin, à la contrainte. C’est une masculinité plutôt affectueuse, intime, douce… Le contraire de la masculinité établie et hégémonique. Les deux personnages partagent l’expérience d’être en décalage avec leur temps et leur environnement. Il s’agit avant tout d’un conflit entre le rural et l’urbain, mais aussi d’un conflit de classe. Dans les deux romans, une sorte de processus de déclassement est évident : un personnage...

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