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Entretiens Boulettes puantes et charivaris

octobre 2019 | Le Matricule des Anges n°207 | par Éric Dussert

Avec Le Style potache, l’universitaire belge Denis Saint-Amand se penche sérieusement sur un courant pas sérieux pour deux sous.

Le Style potache

De Rabelais à Éric Chevillard en passant par Alfred Jarry ou L’Encyclopédie des farces et attrapes de François Caradec et Noël Arnaud (Tchou, 1964), il est un fil rouge qui jamais ne se rompt dans notre univers culturel : celui de l’esprit potache qui, tôt ou tard, ressurgit pour faire exploser ses boules puantes au cœur de cette brave bête de société d’élite, qu’elle soit de coloration bourgeoise, snob ou bêlante. Contre l’esprit de sérieux et les faiseurs « qui se la pètent », toujours apparaissent ces zorros de la détente qui viennent signifier au pouvoir dominant, culturel en particulier, que sa domination est très fragile et son masque mal fixé. Denis Saint-Amand, universitaire belge tout ce qu’il y a de sérieux étudiant la question insiste sur le fait que le potache « goûte peu le caractère officiel et prescriptif des institutions, traque les formes de violence symbolique et tourne en dérision les dominants » – ceux-là mêmes que les courtisans choient (comme nous sommes tous amenés à le constater, chaque jour, autour de nous). Une grosse blague sinon rien.

Denis Saint-Amand, qu’est-ce qui vous a attiré dans la littérature potachique ?
J’ai toujours été attiré par le rire et l’irrévérence. Enfant, j’étais bon élève, mais j’aimais les albums de Barbro Lindgren, Alain le Saux ou Pef, qui mettaient en scène des personnages contestataires capables de s’opposer aux figures de l’ordre (l’école, les parents, la police…). J’ai aussi longtemps fait du scoutisme ; j’étais passionné par cet univers et ses codes, que je connaissais par cœur, mais ce qui me plaisait était de détourner les chants ou de faire dérailler les jeux. Lors de mes études, j’ai travaillé sur l’Album zutique, puis j’ai consacré ma thèse aux parodies du genre dictionnairique au XIXe siècle : les mécanismes rhétoriques de ces productions et les sociabilités qu’elles suscitent sont fascinants. Ce qui m’intéresse, dans les productions potaches, c’est le sentiment de liberté et de plaisir qu’elles provoquent en misant sur le rire. Les études littéraires ont encore souvent tendance à tenir le rire pour un effet littéraire moins noble qu’un autre, ce qui me paraît arbitraire : le monde qui va ne me donne pas souvent envie de rire ; ce qui me permet de le faire m’est précieux.

Quelle définition donnez-vous de la littérature potachique ?
C’est une très bonne question parce que je ne voulais pas, avec ce petit essai, forger une étiquette générique qui pourrait être posée sur certains objets et les naturaliser. En parlant de « style potache », j’essaie de ne pas m’en tenir seulement aux domaines littéraire et artistique, qui offrent des prises formidables, mais à un ensemble de façons de vivre, de se tenir, de parler qui s’observent un peu partout, depuis les buvettes des clubs sportifs amateurs jusqu’aux réseaux sociaux, en passant par certains colloques universitaires (les Colloques des Invalides étaient éminemment potaches), où des individus...

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