Marc Villard, célèbre auteur de polars, doit avoir une mémoire éclatée. Dans ce livre, il nous raconte sa vie par flashes. Pas toute sa vie. Vingt-cinq petites nouvelles comme autant de photographies qui représentent des moments d’émotion -le jour où sa mère annonce qu’elle a un cancer, le gamin pauvre qui tend sa main pour qu’elle lui soit dédicacée- des silhouettes fragiles -Juliet Berto, une mendiante de la station Saint-Lazare-, ou encore une dérive intérieure, angoissée et burlesque. Pourquoi ces scènes banales sont-elles aussi attachantes ? Parce que ces quelques riens, à y voir de plus près, forment une existence singulière. Et que cette existence, Marc Villard nous la dit avec un humour où affleure parfois une légère désespérance, sans jamais se prendre au sérieux, avec une attention particulière aux autres et à la signification des choses imperceptibles.
Bref, à la manière d’un type bien.
L’Atalante
156 pages, 58 FF
Domaine français J’aurais voulu être un type bien
septembre 1995 | Le Matricule des Anges n°13
| par
Christine Koziura
Un livre
J’aurais voulu être un type bien
Par
Christine Koziura
Le Matricule des Anges n°13
, septembre 1995.
