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Le Matricule des Anges

  • Les éructations du colon

    Lmda N°252 Mathieu Belezi poursuit son exploration de la matière sombre de la colonisation française en Algérie.

    Moi, le glorieux

    Tu vas nous faire un beau discours, Bobby / oui, j’allais le leur faire ce beau discours qu’ils attendaient tous, foutre dieu ! j’allais me le fatiguer le cerveau, me les creuser les méninges, me les chauffer les cordes vocales, me l’actionner la forge à poumons, foutre dieu ! je n’allais pas me gêner ! j’allais la leur raconter notre histoire au président de la République et à ses ministres,...
  • Eva et les bêtes sauvages

    Domaine étranger Humeurs humides Un port au bord de la jungle, une sale guerre qui n’en finit pas, une jeune femme en perdition : l’écrivain colombien Antonio Ungar raconte avec talent un monde peu décrit. Elle avait une force qu’Ochoa n’avait jamais vue chez une femme instruite de la ville, et pourtant elle semblait s’en remettre corps et âme à un destin sans échappatoire, assumer à elle seule le poids d’un héroïsme qu’il avait trouvé extrêmement touchant, absolument prête à mourir de tristesse pour un passé mort et à disparaître sans laisser de traces dans l’un des coins les plus reculés de cette jungle humide et sombre. » Ochoa, surnommé El...
  • Odyssée des filles de l’Est

    Domaine français France western Sept ans après Les Cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva publie dans la même veine autobiographique burlesque un second roman réussi. On l’avait laissée en Bulgarie, aux confins de l’enfance, et dans les remous de la transition démocratique post-soviétique. On la retrouve en France, où elle a atterri au début des années 2000 pour poursuivre des études et la liberté, et où elle découvre que « La République est une planète curieuse ». La narratrice d’Odyssée des filles de l’est est une petite fille presque devenue grande, qui continue de promener sur le monde son regard à la...
Chronique
En grande surface
par Pierre Mondot

I want Ubac

Au mois de novembre dernier, un sénateur issu du centre décomplexé verse en catimini quelques grammes d’ecstasy dans la coupe de champagne d’une amie députée avec l’espoir qu’elle se mélange les chambres. La manœuvre échoue et la dame porte plainte. Afin de justifier le geste de son client, l’avocat propose une circonstance atténuante : la veille des faits, son vieux chat venait de mourir. Presque la réponse d’Agnès à Arnolphe dans L’École des femmes. Pour le même effet : hilarité générale. Le pays n’est pas prêt à considérer le deuil des animaux de compagnie. Le chien trépasse et la...
Le Matricule des Anges n°250
Martin Rueff

un auteur

Martin Rueff

Chronique
Traduction

Carole Fily*

Un zèbre dans la guerre de Vladimir Vertlib Comment traduire en français un roman allemand écrit par un Russe ? C’est toujours la question que je me pose avant de commencer un texte de Vladimir Vertlib1 ; j’ai encore dans l’oreille ces mots que m’avait glissés l’éditrice en me confiant la traduction de son premier roman : « Vertlib écrit en allemand, mais c’est avant tout un conteur russe. Alors écrivez du russe. » Si L’Étrange Mémoire de Rosa Masur a souvent été qualifié de « roman russe », du fait, entre autres, que l’intrigue se déroule en Russie, cette dernière, bien que jamais nommée, est également très présente dans son...
Le Matricule des Anges n°250
  • La Dernière Joie du monde

    Domaine étranger Invitation au Banquet Le Brésilien Bernardo Carvalho questionne notre rapport au monde d’avant et après-Covid. Un pied de nez métaphysique et malicieux. Enfanter aujourd’hui tient du défi, du pari hasardeux sur un avenir nébuleux. N’en déplaise à ce président aussi impérieux qu’impétueux, dont les formules martiales intiment à un réarmement reproductif. La fragilité climatique et environnementale de la planète, les guerres, l’avènement des extrêmes droites et de matamores illibéraux n’augurent rien de bon. Mais qu’en fut-il en période de Covid ? Au Brésil, le virus fit près de 700 000...
  • La Poésie française de Singapour

    Poésie L'invention d'une poésie La poésie française, même déplacée au plus improbable des endroits, n’en finit pas de faire des étincelles. La preuve dans ce guide inattendu. Le titre annonce la couleur, celle d’une surprise : La Poésie française de Singapour, vraiment ? N’aurait-on pas lu trop vite ? Ne s’agiterait-il pas plutôt de la poésie française du Mercantour ? Pas du tout, c’est bien de Singapour qu’il est question, un endroit où la langue française brille le plus souvent par son absence, et plus encore lorsqu’elle est poétique. Mais si l’autrice, Claire Tching, nous l’affirme, nous ne demandons qu’à la...
  • Correspondance 1946-2009

    Histoire littéraire Dissemblables mais complices Si tout semble séparer Maurice Chappaz, le « catholique païen », et Philippe Jaccottet, l’homme du doute à la rigueur protestante, leur correspondance montre qu’ils partageaient la même idée d’une poésie de la présence. Après avoir lu la correspondance (1942-1976) que Jaccottet échangea avec Gustave Roud (Gallimard, 2002, édition établie par José-Flore Tappy) on espérait découvrir celle qu’il échangea avec Chappaz. Un vœu aujourd’hui exaucé grâce à cette même José-Flore Tappy. Elle commence, cette correspondance, suite à une note de lecture élogieuse de Jaccottet à propos de Verdures de la nuit (1945), le deuxième recueil de Chappaz, son compatriote et...
  • Même si le monde meurt - Ou le tout grand voyage

    Théâtre Le chant de l'humanité La nouvelle pièce de Laurent Gaudé est dédiée « A toutes celles et ceux qui ne se résolvent pas à ce que la vie soit si courte ». Laurent Gaudé nous livre une belle pièce chorale à partir d’une situation posée, qui résonne singulièrement à notre époque de réchauffement climatique et de guerres : que se passerait-il si une fin du monde proche nous était annoncée ? Le texte s’ouvre sur une succession de monologues : monologue de la première fissure. Monologue du premier bruit. Monologue du temps coupé en deux. Monologue de la danse  : « Au petit matin, dans le ciel de...
Intemporels
par Didier Garcia

Le poids des mots

De l’amour heureux à la violence conjugale : l’itinéraire d’un couple ordinaire, porté par la langue savoureuse de Jean Meckert. Encouragé par Gide et Queneau, entre autres passeurs de talents, Jean Meckert (1910-1995) est surtout connu pour la vingtaine de romans qu’il a publiés dans la Série Noire sous le pseudonyme de Jean Amila à partir de 1950. Mais avant de consacrer sa vie au polar, il avait rédigé cinq romans traditionnels, dont Les Coups, publié en 1942. La première phrase donne d’emblée le ton, sinon la manière : « J’avais été m’asseoir ce jour-là, tout seul sur la berge, comme un pêcheur, avec les pieds au-dessus de la flotte. » Inutile de s’attendre ici à beaucoup de chichis : la langue de Meckert sera...
Le Matricule des Anges n°125